auteurs des éditions de la gare - initiale F
France
AUTOPORTRAIT (avril 2017)
Le Bocal agité c’est comme un raz de marée créatif et inventif. Ça déplace l’intime au milieu d’une gare au théâtre. Ça ne tourne pas en rond. Ça te multiplie à d’autres. Ça t’empêche de croire que tu as fait le tour de la question. Ça agite ensemble une matière loin d’être grise. Ça crée des arcs-en-ciel entre ceux qui écrivent, ceux qui voient les mots et ceux qui savent les partager, en être le vecteur et les passeurs. Ça permet de comprendre que le théâtre est avant tout l’art de l’autre et de l’éphémère. Ça prouve que sans cet autre, je n’ai rien et je ne suis rien. Ça crée du lien. Ça stimule. Ça partage. Ça rencontre. Ça fait du théâtre tout de suite, ici et maintenant, pour tou.te.s, avec tou.te.s et par tou.te.s. Moi, sans l’autre, je ne suis personne. avec l’autre je tente d’être celle qui écrit (autrice) et qui met en scène (metteuse en scène).
Ici, dans ce trente-neuvième Bocal agité, j’ai écrit Suspensions, à partir d’une photo et d’un lieu dans Vitry, le pont du Port-à-l’Anglais.
Moi, je suis née une première fois le 15 juillet 1978, à Saint-Etienne. Et, depuis mes 17 ans, âge où j’ai vu Démons de Lars Noren au théâtre, je ne cesse de renaître. en regardant, lisant, écrivant et créant du théâtre. Ça fait plus de vingt ans que je suis engagée dans le théâtre, et quinze ans que j’en ai fait mon métier. Je travaille à partir des écritures théâtrales contemporaines. C’est ça qui me touche. Comme dans ce Bocal agité. et ça m’encourage. Pour comprendre, tisser, métisser et métamorphoser. J’écris et je construis du théâtre en m’interrogeant sur nos rituels de passage. dans Suspensions, je cherche à m’adresser à tous, en essayant d’écrire un théâtre que les adolescents d’aujourd’hui ne s’interdiront pas. Ça interpelle et ça exprime l’adolescence, au milieu de notre monde, comme il va.