delagare & cie gare au théâtre

auteurs des éditions de la gare - initiales O > P

ozge okten

ozge okten

Turquie
Née en 1978. Diplomée de l’université d’Izmir, branche dramaturgie et écriture.

mehmet efe ozbay

mehmet efe ozbay

Turquie
Né en 1980. Étudiant à l’université d’Izmir branche écriture et dramaturgie.

müsseref ozturk

müsseref ozturk

Turquie
Née en 1975. Étudiante en 4ème année à l’université d’Izmir, branche écriture et dramaturgie.

joao de jesus paes loureiro

joao de jesus paes loureiro

Belém / Brésil BIO (Mai 2005)
Poète et professeur d’esthétique à l’université fédérale du Parà, docteur en théorie de la littérature et en sémiologie. Il a effectué son doctorat à Campinas (PUC/UNICAMP), et est diplômé en sociologie de la culture à la Sorbonne (Paris). À partir de 1983, il exerce les fonctions de Secrétaire municipal de la Culture pour la ville de Belém et dirige la fondation culturelle Tancredo Neves. Il a été aussi Secrétaire d’État à la Culture et à l’Éducation du Brésil. Actuellement, il est président fondateur de l’Institut des Arts du Para. Il a reçu le prix du meilleur recueil de poésie en 1984, par l’association des critiques d’art de Sao Paulo pour "Altar em Chamas". Il appartient au collectif d’auteurs de l’Institut des Arts de la ville de Belém.

dominique paquet

dominique paquet

AUTOPORTRAIT (Septembre 2018)

Provocatrice, volontaire, passionnée. aime passionnément les trains quitte à sauter d’un train à l’autre pour parcourir la planète.

sonia pavlik

sonia pavlik

AUTOPORTRAIT (Septembre 2018)

Mon premier bocal agité. ses quarante ans. Le cinquantième anniversaire de mai 1968 sur fond de grèves et de manifestations. Voilà le contexte.

Rêvons un peu… si j’étais un slogan, lequel je choisirais ?

Ecrire pour changer la vie ? Pour changer le monde ? ou pour échanger avec les deux… ecrire pour moi, c’est un jeu, une fête, une célébration, un partage. C’est la meilleure façon que j’ai trouvée pour me sentir reliée aux autres. C’est aussi ce que j’ai expérimenté ici, au milieu de cette communauté d’auteurs et d’amoureux du théâtre, dans cet aquarium magique qu’est la gare le temps du Bocal.

Je ne crois pas à la solitude l’écrivain, ni à son isolement dans une tour d’ivoire. quand j’écris, j’entends et je remarque la présence des autres en moi et à quel point leurs voix me constituent. Je transporte les rencontres qui m’ont marquée, émue, touchée, transformée. Je les retrouve vi-vantes et elles, elles ont besoin de s’exprimer. Peut-être se sentent-elles captives, prisonnières, peut-être qu’elles se disent qu’elles n’ont plus rien à faire là et qu’il est temps de retrouver leur liberté.

Qui sait ?

Parfois, devant ma feuille blanche, j’ai l’impression d’être un poisson rouge qui se cogne la tête contre les parois de son petit bureau… au Bocal, il est interdit d’interdire et de tourner en rond. dans le vaste espace du théâtre, difficile de se sentir aussi coincés et serrés que des sardines dans leur boîte. on est pris dans le bain bouillonnant du temps limité. Les consignes servent de hameçons aux idées qui fusent… Les rêves, les fantasmes, les obsessions (qu’on espère être des malles au trésor), enfouies sous des monceaux de sable au fin fond de notre inconscient, s’échappent à toute vitesse. dans cet océan de tous les possibles, je me suis plutôt sentie comme un pêcheur, une pêcheuse au féminin - une pécheresse, c’est autre chose. Les petits poissons, c’étaient les mots. J’agitais mon filet pour les attraper.

Mercredi 25 avril, au réveil, je n’avais pas d’idées préconçues. Je suis cependant venue chargée de certains bagages… 1968, c’est le joli mois de mai français, mais aussi le printemps de Prague. de ma table, près de la fenêtre, j’entendais une valse d’hélicoptères… Les trains… La gare… Le lieu m’a fait pensé à la station dans un film de la nouvelle vague tchèque, trains étroitement sur-veillés et je suis remontée jusqu’à mes origines du côté paternel. et soudain, j’ai eu envie d’aborder le poids de l’histoire familiale à laquelle nous relie notre nom. Les dés étaient lancés.

Je dépose tout ça ici. Le metteur en scène et les acteurs ont continué l’aventure. ils se sont em-parés avec une grande justesse de ce texte. C’est un grand bonheur que de les avoir vu agiter ces mots sur le plateau.

laura pelerins

laura pelerins

Auteur, comédienne, chanteuse, issue d’un improbable mélange entre l’Europe de l’Est et l’Afrique du Nord, elle fait d’abord des études de piano, danse, philosophie, hongrois, violoncelle, et contrebasse avant de se diriger vers le théâtre. Son premier scénario, L’Homme et le Chien, remporte le Prix Kieslowski-MK2 sur le thème de l’éducation, et est diffusé dans les MK2 et sur France 5. Elle poursuite dès lors en parallèle une carrière de comédienne chanteuse/musicienne - et d’auteur metteur en scène, compositeur qui ne cesseront de s’entrecroiser.

Elle crée la compagnie Les Mots Dits, dont elle est la directrice artistique, en 2010. Elle a fait partie du comité de lecture des éditions LLF, et du jury du conservatoire d’art dramatique du 20ème arrondissement. Elle a été membre du jury du festival de Chatillon sur Chalaronne pour la SACD pour la remise du prix Jean Tardieu. Elle a entamé une collaboration artistique avec Kristian Frédric (compagnie Lézards qui bougent) pour la création de Cavalleria Rusticana et Pagliacci dont la création est prévue en 2017 à l’Opéra du Rhin.

EN SAVOIR PLUS...

christophe pellet

christophe pellet

AUTOPORTRAIT (Juin 2002)
Né à Toulon en 1963 j’écris exclusivement pour le théâtre. C’est la deuxième fois que je viens dans le Var pour participer à une performance autour de l’écriture théâtrale. L’an dernier j’avais écrit un texte court pour la compagnie Orphéon Théâtre Intérieur et les Cahiers de l’Égaré autour d’un thème commun à huit auteurs : le Corps qui parle. Cette année l’émotion est plus forte encore, grâce à la présence de cinq hommes et femmes de lettres algériens, venus pour la circonstance. Une véritable rencontre. Le début d’un lien - non, pas un lien : le mot est terrible - le début d’une histoire, d’une passation.

sarah pépe

sarah pépe

France

AUTOPORTRAIT (juillet 2017)

Il y a le mot « merci » qui frappe si fort contre mes lèvres, que je lui cède le passage. Le voilà, ça y est, tout vibrant, si ému sur la scène, que j’ai envie de lui offrir un monologue. allez vas-y, c’est à toi. Lumière ! Mais où sont passés les régisseurs ? et toi, arrête de te faire tout petit, prends l’espace, tu l’as voulu, on te l’offre, profite ! allez on recommence : Lumière ! (et la lumière fut cette fois) :

— Merci à celui qui m’a parlé du Bocal agité. (J’avoue, j’ai honte – je me flagellerai quand j’aurai cinq minutes mais je ne connaissais pas !)

— Merci à celui ou celle qui n’a pas pu venir et, sans le savoir, m’a offert sa place. (non, non, n’allez pas me suspecter d’un crime odieux.)

— Merci à celui qui s’agace quand on le remercie, car sans lui : rien. (non, non, pas crier, pas frapper, pas mordre, gentil !)

— Merci aux autres autrices et auteur pour la simplicité et la chaleur de la rencontre ; je n’aime pas les gens « à grosse tête et chevilles enflées », et là, il n’y en avait pas. (Youpi, youpi, youpi)

— Merci à l’agitateur du bocal. (au fait, c’est moi celle qui demande où sont les toilettes, hein ?)

— Merci au metteur en scène et aux comédiens qui m’ont impressionnée par leur enthousiasme, intelligence, générosité et talent. et d’ailleurs si une compagnie veut « m’attraper », pour me faire écrire sur commande et sous la contrainte (euh… sans heurter mon féminismemilitant of course), je dis : banco !

marie petit

marie petit

valéry petrov

valéry petrov

Bulgarie

isabelle pinçon

isabelle pinçon

AUTOPORTRAIT (Mai 1999)
On va dans le dossier bocal on trouve le dossier autoportrait on enregistre sous auto-isabelle (tu prends un maximum de précautions, hein ?) et ça démarre que quoi que dire à quoi dire et pourquoi c’est vraiment vous dire que tout le monde s’en fout que LE MILIEU C’EST LE TEXTE POINT (t’assures dis-donc !) si vous voulez acheter c’est tout dans la librairie Emmanuelle vit dans les plans C’est curieux Mort et Vif On passe à autre chose Je vous remercie merci c’est tout dans la librairie pas bien gros non pas bien gros un petit tas de 3,5 cm (c’était pas la peine de préciser !) au rayon poésie de la librairie mais le rayon poésie de la librairie il est pas visible à l’œil nu faut demander à la libraire de la librairie qui tend le doigt vers le fond du magasin dernier rayon à gauche côté mur c’est après les romans après les bandes dessinées après les livres jeunesse l’histoire la géographie la science-fiction le porno le policier les petits bateaux c’est après tout ce qui existe devant les yeux c’est à la place des chiottes (t’y vas un peu fort là !) ça y est c’est fait le dossier-bocal-autoportrait-auto-isabelle c’est tamponné. Mai 99

jordan plevnes

jordan plevnes

AUTOPORTRAIT (Mai 2005)
Né dans les champs de tabac en Macédoine (1953), où une équipe d’archéologues a découvert un amphitéâtre antique, Jordan Plevnes continue à écrire entre Paris et l’Infini, en tant qu’exilé amphitéâtral qui croit que d’être un auteur vivant dans cette époque où l’histoire est définitivement morte, ce n’est pas du tout sérieux.

grégory ponchard

grégory ponchard

AUTOPORTRAIT (Mai 99)
J’ai 29 ans. Sans auto. Sans permis de conduire. Sans permis de quoi que ce soit.

bagheera poulin

bagheera poulin

AUTOPORTRAIT (Novembre 2004)
En huit lignes me décrire ? Je déteste tellement les étiquettes sur les pulls, les races, les chiens, la nourriture, les pays et les gens que je vais tout faire pour ne pas m’en coller une seule... Ça fait déjà trois : trois lignes pour m’antidécrire... Mon parcours est atypique de toute façon : comme tous les parcours, n’est-ce pas? Dans le domaine de l’art, il y a beau avoir des institutions, les artistes sont comme les spermatozoïdes : ils se déplacent très vite, en toute liberté. Je sais de moi que mon déplacement se fait par Amour. Alors juste dire ça : l’Amour m’amène à la danse au début de la vie ; puis à la littérature ; puis à la scène ; Amour multiplie mes actes. Pour lui, je suis libre d’agir et d’être absolument têtue : il me fait écrire.

thérèse prevot-ngambi

thérèse prevot-ngambi

AUTOPORTRAIT (Juillet 2002)
Aller ou venir Partir ou rester Quelle importance ?... Si l’on a le courage de l’ouvrir Même si on ne sait faire que ça Lorsqu’on veut se baigner Il faut se mouiller la peau... Vous ne suivez pas bien mon regard ? Soit vous êtes myopes, soit vous voulez un dessin. Moi je m’y retrouve. Et vous ?

jaime pujol

jaime pujol

Espagne
AUTOPORTRAIT - Mai 2008
Il y a des années, alors que j’étais étudiant à l’École Supérieure d’Art Dramatique de Valence, où j’ai eu ma licence en 1999, et vu que je commençais à manifester mon désir de mettre en scène et d’écrire du théâtre, mon maître Antonio Dí­az Zamora me fit la réflexion suivante : « Tu dois décider dans quelle direction tu veux orienter ta carrière ». J’avoue qu’à ce moment je ne le fis pas, et que maintenant je ne le fais toujours pas. Je suis donc, toujours et encore, « désorienté ». J’aime chaque aspect de ce métier. J’ai travaillé en tant qu’acteur de théâtre (Roméo et Juliette, Comme il vous plaira, Flor de Otoño...), en tant qu’acteur de télévision (ça fait neuf ans que je joue l’un des protagonistes de la série El Comisario) et en tant qu’acteur de cinéma (La camisa de la serpiernte, El palo...). J’ai mis en scène des pièces comme Bodas de Sangre, Macbeth, Las galas del difunto, Roméo et Juliette… En tant qu’auteur j’ai écrit environ une douzaine de pièces, dont quelques-unes ont connu les honneurs de la scène : - Continuidad de los parques (qui eut sa première à Madrid, en 1998, mise en scène par Carles Sanjaime), - Un cuarteto inexacto (Première Sala Moratã­n de Valencia en 1999, mise en scène de l’auteur), - El tren de las hormigas (1994), - Lienzos, piezas coloreadas (1999), - Caminando hacia el suelo (2000) - Tierra en los ojos (2007). J’ai aussi « flirté » avec la nouvelle et la poésie. En 1993 j’ai eu le prix Ciutat de Valencia pour ma pièce Tal vegada en un parc. Comment aurais-je pu abandonner l’une de ces choses alors que j’avais le privilège de pouvoir toutes les réaliser !